Il est 17 heures à l’école Bargny Filles, site qui abrite un camp de vacances organisé par l’association de soutien scolaire et d’éducation créative (ASEC). Les bruits qu’on perçoit à quelques mètres de l’école, annonce la présence d’enfants épanouis dans cet établissement situé en face du Château d’eau de Bargny.
Vêtus de tee-shirts de couleur orange, les enfants trouvés dans ce cadre sont tous assis sur des nattes. Sous le regard attentif de quelques monitrices, les enfants repartis en deux groupes étaient à fond dans la création de poussin en laine et de balais décorés.
Assis sur un banc dans la cour de l’école, l’initiateur de cette activité, Amadou Gueye Ndoye Cissokho, étudiant en licence professionnelle en Pratiques entrepreneuriales lance « J’en suis à ma 2ème édition et je peux dire que c’est une première à Bargny. J’ai voulu innover en mettant sur pied ces activités, mais Bargny est un milieu un peu difficile. En effet, les parents d’élèves ne comprennent pas ce que nous souhaitons à leurs enfants en initiant ce patronage. Nous avons d’énormes difficultés car il est très difficile de s’occuper des enfants lorsque les moyens ne sont pas là. Nous essayons de faire avec les cotisations des élèves qui s’élèvent à 5000 francs. Actuellement nous avons reçu 40 cotisations », dit-il.
Ce groupe de jeunes qui essaye de relever le niveau des enfants fait appel aux autorités bargnoises, « qu’elles nous viennent en aide parce que nous en avons besoin. Nous sommes en train de participer au développement local et au rehaussement du niveau des enfants. Nous lançons aussi un appel aux Bargnois et surtout aux parents d’élèves. Nous leur faisons savoir que notre objectif est de faire épanouir les enfants tout en leur inculquant des valeurs » lance désespérément ce jeune homme qui ne compte que sur deux partenaires pour la réussite de son activité.
Pensionnaire du camp de vacances, Marième Mbaye explique « je suis ici pour apprendre mais aussi me divertir. Nous apprenons le matin et le soir nous faisons des activités de création, de la danse et de l’envol. Des choses qui me plaisent vraiment. Je me sens bien ici car j’ai acquiert beaucoup de connaissances ».
Selon toujours cette monitrice qui est par ailleurs enseignante au groupe scolaire Bargny Excellence, « Je suis là pour encadrer les enfants dans le patronage. Ces activités socio-éducatives peuvent servir aux enfants dans l’avenir. C’est mieux que de les laisser chez soi à ne rien faire pendant les vacances ou bien les laisser envahir les rues ou aller à la mer, ce qui pourrait être dangereux pour eux ».
« C’est très difficile de s’occuper des enfants mais nous sommes animés par la volonté de les aider. Et malgré le manque de moyens nous essayons de faire avec pour réussir les activités. Nous évoluons dans l’informel et ce n’est pas quelque chose que nous souhaitons. C’est pourquoi nous lançons un appel aux autorités pour la réussite de cette activités », rajoute-t-elle. Abondant dans le même sens, Madame Badiane qui vient du Franco-Arabe Serigne Moussa Seck insiste sur le manque de moyens dont ils sont confrontés .
Mariama Diouf, une des enseignants qui suivent les enfants le matin à fait savoir que ces derniers apprennent à lire, écrire et parler français. Tout ceci pour relever leur niveau.
Le manque de moyen, le fait d’évoluer dans l’informel ainsi que le manque de partenaires constituent les principaux problèmes de l’ASEC. Tout en étant conscients de cela, les initiateurs souhaitent aller jusqu’au bout pour aider les enfants à s’améliorer.
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